Séminaire à Yad Vashem, Jerusalem, Israël 15 – 25 juillet 2018 Impressions d’un voyage riche en émotions avec des journées remplies de découvertes, de questions, de réponses et de nouvelles questions. Rédaction : Kim Schortgen La Fondation « La Merci-Maison européenne pour le rayonnement de la citoyenneté » organise un séminaire de 10 jours en Israël, en partenariat avec Yad-Vashem-Ecole Internationale pour l’Étude de la Shoah. L’association « Témoins de la deuxième génération » et la Fondation permettent jusqu’à 5 personnes du Grand-Duché du Luxembourg à participer à ce voyage. Le programme consiste en conférences et workshops à Yad Vashem, des visites culturelles à Jérusalem, mais également des excursions vers des sites historiques. Nous tenons à remercier vivement Vinciane Georges, directrice de la Fondation "La Merci", ainsi que Dimitar Dinev, membre du Conseil d'administration de la Fondation "La Merci", ainsi que coordinateur et accompagnateur du groupe ! En 2018, le groupe était composé de 16 participants, dont 3 représentants du Grand-Duché du Luxembourg. Dans la délégation luxembourgeoise se retrouvaient un professeur d’allemand et un professeur d’histoire, ainsi qu’une psychologue. Tous les trois, nous avions des attentes très concrètes :
Les 10 jours qu’ont duré le voyage ont fourni un grand nombre de réponses, à travers les séminaires et conférences, les visites touristiques et culturelles, les rencontres et discussions tant avec les autres participants du séminaire que des personnes vivant et travaillant à Jérusalem. Les conférences La qualité des conférences fut hors normes, avec des experts maîtrisant leur sujet à la presque perfection avec en prime la compétence de transmettre leur savoir de façon vivante. De grands remerciements à (par ordre alphabétique, sans jugement de valeur) : Shlomo Balsam, Yoni Berrous, Dr. Simon Epstein, Dr Laurence Kaplan-Dreyfus, Michel Kichka, Tamar Matchado, Dr. Ephraim Meier, Alain Michel. Les conférences nous ont permis :
La réputation académique et les compétences de ces personnes à transmettre leur savoir ne sont certainement plus à prouver. Les écouter fut un réel plaisir, le temps passait à vitesse éclair. Les visites des installations à Yad Vashem Nous fûmes submergés de pensées et d’émotions en parcourant la Vallée des Communautés (photo prise près du mur des communautés luxembourgeoises), l’Avenue et le Jardin des Justes parmi les Nations, le Hall des noms (particulièrement touchant par les étagères vides, représentant la masse des victimes non-identifiées), le Musée historique, le Mémorial des enfants, l’arbre des partisans, le monument des combattants juifs et celui de Janus Korczak et surtout le Wagon à Bestiaux, qui se dirige vers le vide tout en pointant directement vers la maternité de Jérusalem, symbole fort pour la survie du peuple juif. Un grand bravo à Deborah Graff et à Shlomo Balsam pour leurs explications empreintes de savoir et de passion pour la matière à transmettre ! La programmation en dehors de Yad Vashem Le programme a prévu des visites de Bethlehem et de Massada, la vielle ville de Jérusalem, le Mont des Oliviers, la Mer Morte et Qumran. Ces visites furent un complément enrichissant aux conférences théoriques en apportant le vécu culturel et émotionnel. Se tenant dans un cadre historique dont les anciennes pierres ont connu tant de souffrances et de moments charniers pour l’histoire de l’humanité fut une expérience profonde dont les souvenirs resteront gravés dans nos mémoires. Pour ne citer que quelques exemples : l’ancien Temple d’Hérode (qui fit installer une arrivée d’eau chaude au milieu du désert, les pierres avec les noms des 10 « élus » lors du suicide collectif de la population juive à l’arrivée des Romains), la baignade dans la mer morte, se promener dans les rues de Bethlehem, arpenter les ruelles de la vielle ville de Jérusalem , pénétrer dans la pénombre de l’Eglise du Saint-Sépulcre, assister à l’intensité de la croyance des gens près du Mur Occidental ou tout simplement dîner dans un restaurant arménien. Nous avons eu un aperçu de ce que compose la vie au croisement de différentes religions et cultures. Conclusions : Nous pourrions écrire un livre entier sur ces 10 jours qui nous ont tous marqués à vie. Nous sommes rentrés avec la tête remplie d’images, les unes plus colorées que les autres, nos cerveaux tournant et retournant le sens des réponses reçues et surtout aussi le pourquoi des nouvelles questions, le coeur débordant d’émotions et d’espoir et des instruments didactiques et la détermination de ne pas lâcher nos efforts pédagogiques en la matière. Nous conseillons ce voyage à toute personne qui enseigne la shoah et les droits de l’Homme. Il est pratiquement impossible de cerner dans sa totalité l’histoire de ce pays, de cette région, le passé tragique du peuple juif et la responsabilité immense que nous avons de passer le flambeau du savoir aux jeunes et de promouvoir les Droits de l’Homme et la Paix. Merci à :
Un voyage au coeur de différentes cultures et de croyances, un voyage qui fut perturbant, dérangeant, fascinant, enivrant. 10 jours qui ont ouvert le livre qui raconte des histoires remplies de conflits anciens, de conflits actuels, mais aussi d’amour inconditionnel. L’amour pour qui, pour quoi, au nom de qui, au nom de quoi? |
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De gauche à droite :
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